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Audit du recrutement public : Graves étaient les irrégularités

Saber Masmoudi, membre de la Commission de l'organisation de l'administration, de son développement, de la numérisation, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, à l'Assemblée des représentants du peuple, a salué, lors de son intervention dans Midi show, la réponse de la Présidence du gouvernement à l'invitation du Parlement, en vue d’assister à une séance consacrée par la commission à l’audition de ses représentants sur le dossier de l’audit global des opérations de recrutement et d’intégration dans la fonction publique, les instances, les établissements, les entreprises publics et les sociétés à participation publique, ainsi que toutes les autres structures publiques et ce, pour la période allant du 14 janvier 2011 au 25 juillet 2025.

Il a révélé que durant cette séance, il a été question de la méthodologie adoptée dans les opérations d’audit ainsi que du nombre de dossiers concernés, depuis le début de l’opération le 20 octobre 2023, menée par environ 436 auditeurs issus de différentes structures de contrôle administratif.

Plus de 400 000 dossiers examinés à hauteur de 60%

Il a indiqué que l’audit est mené par des commissions au sein des ministères (une par département) et porte sur plus de 400 000 dossiers, dont 60% ont été examinés, ce qui a conduit à la prolongation du délai accordé aux commissions pour finaliser l’examen des 40% restants.

Il a affirmé que les irrégularités constatées sont nombreuses, en grande partie liées au système de recrutement : non-respect des résultats des concours et des listes des lauréats, absence d’épreuves écrites ou orales, non-conformité aux conditions de recrutement et d’intégration et dans certains cas, des recrutements ont eu lieu sans qu’aucune décision d’ouverture de postes ne soit prise. Le plus grave, selon l’invité de "Midi Show", ce sont les diplômes falsifiés qui ont été découverts.

Il a ajouté qu’au cours de la séance, la question du suivi de l’audit et des mécanismes de recours a été soulevée. Les députés ont, également, proposé que les statistiques soient publiées pour le grand public. La partie gouvernementale s’est engagée à transmettre ces propositions et interrogations à la Présidence du gouvernement.

Le député a conclu que les dossiers entachés d’irrégularités auront des conséquences administratives et pénales, précisant que le gouvernement a déclaré que les ministères concernés ont pris des mesures contre les contrevenants, mais que les députés ne disposent d’aucun détail à ce sujet.